« Un environnement des affaires stable est indispensable si l’on veut attirer les capitaux et créer des emplois durables », a-t-il souligné. La production énergétique figure aussi parmi les chantiers phares : le Gouvernement entend accélérer la relance des projets hydroélectriques, développer les énergies vertes et réduire la dépendance aux importations de carburant. Des investissements ciblés sont également prévus dans les infrastructures et la logistique, considérés comme essentiels pour soutenir la croissance. Le Chef de l’Etat a aussi évoqué la poursuite des « grands prédateurs de la Nation » et la restitution des richesses accaparées, affirmant que la transparence et la bonne gouvernance seront désormais au cœur des priorités publiques.
Economie en difficulté
Mais au-delà des annonces, le défi reste immense. L’économie nationale peine encore à retrouver son rythme de croisière dans un contexte mondial instable. Les prix des produits de première nécessité pèsent lourdement sur les foyers, et la sécurité demeure une préoccupation majeure, notamment dans les zones rurales. « Nous espérons que les mesures annoncées se traduiront enfin sur le terrain », commente un commerçant de l’Atsimondrano, inquiet de la hausse constante du riz et de l’huile. Pour soutenir la reprise, le Gouvernement compte aussi miser sur deux leviers stratégiques : le tourisme et l’agriculture. Ces secteurs, s’ils sont mieux accompagnés, pourraient générer des devises et des emplois en nombre. Le colonel Randrianirina a cité la vanille comme produit prioritaire à valoriser, dans un souci d’équité et de souveraineté économique. La politique d’austérité annoncée vise, quant à elle, à rationaliser les dépenses publiques tout en préservant les investissements productifs. « Il faut arrêter les gaspillages et recentrer les moyens sur l’essentiel », confie un économiste contacté. Reste à savoir si la discipline budgétaire et la lutte contre les inégalités pourront réellement aller de pair. Pour beaucoup d’observateurs, la réussite du Gouvernement dépendra de sa capacité à conjuguer rigueur, sécurité et relance économique sans freiner la consommation populaire. Le pays semble à un tournant : entre réformes ambitieuses et attentes sociales pressantes, le colonel Randrianirina joue une partie décisive pour restaurer la confiance et remettre l’économie sur les rails.







